A la radio ce matin, une femme intervient pour donner son opinion sur les enseignants fonctionnaires : nous pourrions certainement à nous seuls faire reculer définitivement la crise si on arrêtait de nous permettre d’être les pires parasites existants de la société : boulot de planqués, grévistes ou en vacances de surcroît, privilégiés sur-payés, accédant  à la retraite beaucoup trop tôt… et quelle retraite ! A faire pâlir les parachutes dorés…

Bref, je suis régulièrement épatée par la haine que peut susciter mon statut. J’invite cette dame et ses amis bien-pensants à passer le concours, ou à venir tenir une classe multi-niveaux de 32 élèves dans un quartier difficile…  Un trimestre… En plus, elle aurait forcément des vacances au milieu pour aller se dorer la pilule grâce à son salaire indécent…

Les gens n’ont pas conscience de la dégradation de nos conditions de travail, de  la fière école républicaine de nos enfants : « Réussite pour tous ! » (Mais non, je ne tousse pas, quoique…).

L’état réussit à nous faire huer par la foule tout en nous mettant une pression inadmissible.

Mes collègues, moi, pour la plupart, nous aimons notre job et nos élèves, malgré les jets de pierres et l’étau. Enseignant, c’est un état plus qu’un métier. Les vacances sont vitales et nous en avons besoin pour préparer nos cours. Rappelons au passage que nous nous payons nos si décriées vacances. Pas de fonctionnaires de catégorie A moins bien payés que nous, pas de treizième mois, ni même de douzième ou de 11ème, mais une répartition sur l’année de notre honteuse paie…


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