… où comment les maîtres d’école voient le mal prétexte à pédagogie partout !
A la météo, ils disent que c’est la fin de l’été, ça devrait être interdit, des phrases traumatisantes comme ça…


… où comment les maîtres d’école voient le mal prétexte à pédagogie partout !
A la météo, ils disent que c’est la fin de l’été, ça devrait être interdit, des phrases traumatisantes comme ça…
A chaque fois c’est pareil !! J’ai bien cru y échapper cette année, je me trouvais particulièrement sereine… Et voilà, ils m’ont rattrappée : les cauchemards ayant pour cadre l’école _(les élèves, leurs parents, l’inspection…)_
Alors oui, je commence à déterrer les programmes, les progressions, les unités d’apprentissages, sigh…
La voilà également , la saison nouvelle de la collecte de pommes de pin, de coquillages, de pots de yaourts et de fonds de bouteilles…
A la radio ce matin, une femme intervient pour donner son opinion sur les enseignants fonctionnaires : nous pourrions certainement à nous seuls faire reculer définitivement la crise si on arrêtait de nous permettre d’être les pires parasites existants de la société : boulot de planqués, grévistes ou en vacances de surcroît, privilégiés sur-payés, accédant à la retraite beaucoup trop tôt… et quelle retraite ! A faire pâlir les parachutes dorés…
Bref, je suis régulièrement épatée par la haine que peut susciter mon statut. J’invite cette dame et ses amis bien-pensants à passer le concours, ou à venir tenir une classe multi-niveaux de 32 élèves dans un quartier difficile… Un trimestre… En plus, elle aurait forcément des vacances au milieu pour aller se dorer la pilule grâce à son salaire indécent…
Les gens n’ont pas conscience de la dégradation de nos conditions de travail, de la fière école républicaine de nos enfants : « Réussite pour tous ! » (Mais non, je ne tousse pas, quoique…).
L’état réussit à nous faire huer par la foule tout en nous mettant une pression inadmissible.
Mes collègues, moi, pour la plupart, nous aimons notre job et nos élèves, malgré les jets de pierres et l’étau. Enseignant, c’est un état plus qu’un métier. Les vacances sont vitales et nous en avons besoin pour préparer nos cours. Rappelons au passage que nous nous payons nos si décriées vacances. Pas de fonctionnaires de catégorie A moins bien payés que nous, pas de treizième mois, ni même de douzième ou de 11ème, mais une répartition sur l’année de notre honteuse paie…
…
Un plaisir incontournable en vacances : se dé-co-nnec-ter (oui, c’est moi qui dit ça, mais du quotidien pénible, pas du net !).
Et puis au beau milieu de vos rêveries, certains petits malins prennent sur eux de vous rappeler à votre triste réalité. Mon image sociale chérie, je n’y pensais plus, tiens… Je ne suis rien, je ne fais rien, je suis une grosse feignasse payée à ne rien fiche, gréviste, constamment en congés, et surpayée de surcroît… C’est vrai… Ouf, pour un peu je me serais permis d’affirmer que j’exerce un métier !!
Une vieille connaissance, croisée cet été :
J’ai passé quelques jours improvisés à Londres, ça a commencé fort :
J’ai donc cédé au racket… Et malgré la mine désolée de la guichetière et ses « c’est tout ce qui nous reste, c’est sûr », j’ai voyagé côté FENÊTRE même si mon billet disait côté COULOIR, seule et sans voisin (qui mange, dort et ronfle, prend toute la place, écoute une musique abominable à fond dans ses écouteurs…) parce-qu’il y avait plein de places libres dans ce train !!
Du racket je vous dis !
Et puis billet en poche, point suivant : le baluchon…
Je suis une vraie fille, ça, c’est un indice qui ne trompe pas. En règle générale, je n’utilise pas la moitié de ce que j’emporte et je regrette de ne pas avoir pris ça ou ça, ce coup-ci, un ciré et un pull à col roulé, mi-juillet à Londres, il ne fait pas chaud… Quand on viengue du Sud…
D’aillleurs, j’ai appris un nouveau mot en arrivant sur place : « sticky ». Il fait plutôt frais, mais vous êtes moite quand même, que du bonheur…
Le top, quand on part se changer les idées, voir d’autres horizons… C’est le dépaysement total…
Mon amie m’accueille, nous partageons un en cas pittoresque chez Paul où la baguette parisienne est excellente, et m’annonce toutes les possibilités qui s’offrent à nous…
En plus, ça grouille de francophones, cette capitale… Même pas drôle, sauf quand un type avec un accent français à découper au couteau vous demande son chemin…
J’ai presque réussi à me fondre dans l’environnement, donc… Un réflexe pavlovien consistant à regarder à ma gauche quand je traverse une route me trahit pourtant… Je suis une aventurière, j’ai failli mourir 10 fois par jour, avec leur foutue circulation à GAUCHE !!
Autre chose me trahit encore, et bien davantage, c’est mon temps de réaction dans les conversations… Une vraie blonde…
Enfin, c’était juste très bien ; merci à Alex qui n’hésite pas à donner de sa personne pour singulariser un séjour, un moment de repos…
…et qui sait trouver le meilleur, même insoupçonné, en chacun de nous…
Alessandro : a few words in english for you…
See you !!